mercredi 28 décembre 2011
mardi 27 décembre 2011
Grève de la faim pour protester contre une incarcération injustifiée!
40 ghjorni di patifame : una prutesta contru à un imprighjunamente inghjustu
Lisandru PLASENZOTTI, 22 anni, licenziatu in istoria,senza avè, mai, avutu una cundanna,incarceratu in Marseglia (u bagnu di Tulò ùn ci hè più) dipoi u 20 nuvembre 2011.
Face u patifame dipoi 40 ghjorni è s'hè persu di dipiù di 14 chilò!
U ghjuvanottu hè visitatu da un duttore una volta a simana, altr'è tantu pà l'analisi di u sangue,u seguitu medicale si face à quella volta.
A famiglia è l'avucata soia cherenu :
-ch'ellu sia purtatu à u spidale à la lestra
- intantu d'esse libaratu è di vultà in casa soia.
40 jours de grève de la faim pour protester contre une incarcération injustifiée
Lisandru PLASENZOTTI, 22 anni, licenziatu in istoria,senza avè, mai, avutu una cundanna,incarceratu in Marseglia (u bagnu di Tulò ùn ci hè più) dipoi u 20 nuvembre 2011.
Face u patifame dipoi 40 ghjorni è s'hè persu di dipiù di 14 chilò!
U ghjuvanottu hè visitatu da un duttore una volta a simana, altr'è tantu pà l'analisi di u sangue,u seguitu medicale si face à quella volta.
A famiglia è l'avucata soia cherenu :
-ch'ellu sia purtatu à u spidale à la lestra
- intantu d'esse libaratu è di vultà in casa soia.
40 jours de grève de la faim pour protester contre une incarcération injustifiée
Lisandru PLASENZOTTI, 22 ans, étudiant en Histoire, jeune licencié (en juin 2011), au casier judiciaire vierge, est incarcéré aux Baumettes à Marseille depuis le 20 novembre 2011.
Il est en grève de la faim depuis 40 jours (grève la faim entamée le 20 novembre, dont 10 jours de grève de la soif au début) et a déjà perdu plus de 14 kilos ! Le jeune homme a, pour seul suivi médical, la visite d'un médecin une fois par semaine et celle d'une infirmière une fois par jour. Sa famille, son avocate, et ses proches demandent aujourd'hui :
- son hospitalisation
- sa libération
Lisandru ghjè statu incarceratu dui mesi iss'estate cù scusa ch'ellu hà ricusatu di fassi arrubbà u so ADN è ch'ellu hè statu zittu davanti à a pulizza. Ma quessa nè a pulizza nè u pricuratore ùn l'anu palisata. Si sò ghjuvati di e bugie d'una zitellona pà mettelu in esame.
Sta volta dicenu chi una stampa di soia saria stata trova nantu à un sacchettu in plasticu in un piattatoghju d'arme.
Ghjè incapace di dà una spiigazione nantu à stu particulare chì stu locu ùn lu cunnosce è mancu stampa ùn cunnosce à quelli chì sò stati messi in esame,masimu chì ùn ci hè nisuna leia trà ellu è quessi quì.
Lisandru a été emprisonné deux mois cet été pour avoir refusé un fichage ADN et avoir usé de son droit au silence, lors d'une interpellation faite à partir d'une dénonciation calomnieuse.
Il est aujourd'hui incarcéré car une des ses empreintes aurait été retrouvée sur un sachet en plastique dans une cache d'armes.
Il ne peut expliquer la présence de cette empreinte dans cette cache puisqu'il n'y a jamais mis les pieds. Il ne connait aucune des personnes mises en examen et aucun lien ne le relie à eux.
Un ghjuvanottu travagliadore è micca un gattivu sughjettu
Studiente in istoria, AED à u culleghju Giovoni è spegni focu (quand'elli ùn lu ficcanu micca in prighjò) u ghjuvanottu ùn hè micca un sgaiuffu.
Un ghjuvanottu travagliadore è micca un gattivu sughjettu
Studiente in istoria, AED à u culleghju Giovoni è spegni focu (quand'elli ùn lu ficcanu micca in prighjò) u ghjuvanottu ùn hè micca un sgaiuffu.
Un jeune homme travailleur et n'ayant pas de casier judiciaire
Etudiant en histoire, "pion" dans un Collège, et pompier volontaire, ce jeune homme n'a pas de casier judiciaire. Lisandru a droit à l'emprisonnement alors que d'autres personnes, dont on trouvé l'empreinte ADN ont été remis en liberté, Lisandru a droit aux Baumettes alors qu'une autre personne mise en examen dans la même affaire est détenue à Ajaccio.
Le comble c'est que la police a affirmé que "le fait d'aller en prison sera un mal pour un bien puisque cela lui permettra de couper avec ses fréquentations". Sans doute qu'en prison il en trouvera de meilleures !
Depuis son arrestation et son transfert à la prison des Baumettes à Marseille, il a vu le juge une fois pour se voir signifier sa mise en détention.
Sa famille pourra le voir, pour la première fois, les 30 et 31 décembre, après 42 jours de grève de la faim. Pourtant la demande de parloir avait été faite dès son incarcération.
Le 29 décembre il n'a toujours pas le droit de téléphoner.
Sa vie est aujourd'hui en danger
Connue pour son action politique (militant patriotique) et militante, en particulier contre les fichages ADN, la famille se sait être victime d'une vengeance de la police (la JIRS) et de la justice.
Sa mère Muriel (professeur des écoles) et son père Jean-Toussaint Plasenzotti (professeur certifié des collèges) ainsi que sa famille et ses proches sont aujourd'hui inquiets.
La Ligue des droits de l'Homme PACA est intervenue auprès du Juge d'instruction. Sans résultat pour l'instant. Des associations, des militants des droits de l'homme et les amis se mobilisent pour obtenir son transfert à l'hôpital et sa libération.
La situation est très URGENTE.
En présence de la famille PLASENZOTTI et d'un médecin du centre hospitalier d'Ajaccio, La Ligue des Droits de l’Homme et le Collectif des Avocats contre la Justice d’Exception, ont tenu une CONFERENCE DE PRESSE ce mardi 27/12/2011 à la Maison des avocats d'Ajaccio. Toutes les parties en présence ont fait un point précis de la situation faite à Lisandru à partir des dernières informations dont elles disposent et ont dit quels en sont désormais les enjeux.
Communiqué de presse du 27/12/2011
Il y a urgence
Mardi 27 décembre 2011, cela fait 38 jours que Lisandru PLASENZOTTI est incarcéré aux Baumettes et … en grève de la faim ! Il clame son innocence et proteste contre sa détention provisoire dans le cadre d’une procédure JIRS. Une fois de plus, les moyens de la justice d’exception sont mobilisés dans une affaire qui pourrait relever de la justice ordinaire.
Lisandru subit un traitement excessif. D’une part, il est détenu hors de Corse, avec les difficultés bien connues que cela signifie pour accéder à sa famille et à son avocate, et alors qu’existe la possibilité d’un contrôle judiciaire sur place. D’autre part, certaines investigations, par exemple sur son train de vie, évidentes et classiques dans ce type d’affaire, n’ont pas été menées.
Voilà bien une des marques de la JIRS ;
- ne pas user des moyens élémentaires pour avancer dans la recherche de la vérité, comme cela a été constaté dans d’autres affaires, avec des refus de reconstitution des faits ou de confrontation entre accusateur et accusé… ;
- mais user et abuser de moyens de police disproportionnés, d’interpellations et de gardes à vue par dizaines dans le cadre de rafles hebdomadaires pour tenter d’impressionner l’opinion publique, et de détentions provisoires hors de Corse pour mieux isoler et faire avouer.
Dans l’affaire de Lisandru, le magistrat instructeur n’a pas jugé bon d’avancer la convocation du jeune homme. Celle-ci aura lieu début janvier, et cela fera a minima 45 jours de grève de la faim ! Désormais, cette affaire dépasse le cadre strictement judiciaire. Aujourd’hui, nous en appelons aux élus, notamment aux présidents de l’Assemblée de Corse et du Conseil Exécutif de Corse, pour qu’ils interviennent.
Ajaccio, le 27 décembre 2011
Pour :
le Collectif des avocats la Ligue des droits de l’Homme
contre la justice d’exception André PACCOU
Camille ROMANI membre du Comité central
ancien Bâtonnier
Lettre type à envoyer au juge
Greffe du Tribunal de grande Instance
Cabinet de Monsieur CHOQUET
Vice-président chargé de l'instruction
Rue Emile Pollak
13006 MARSEILLE
Monsieur le juge d'Instruction,
Les réseaux de veille et associations agissant pour le respect des libertés publiques nous ont alerté sur le cas du jeune Lisandru PLASENZOTTI incarcéré à la prison des Baumettes depuis le 20 novembre 2011.
A l'appui de ses protestations d'innocence il s'est engagé dans une grève de la faim et, pour un temps, de la soif. Après près de 40 jours de grève de la faim, les risques pour sa santé et pour sa vie sont maintenant très importants.
Les trop nombreux drames qui se déroulent dans les prisons françaises viennent nous rappeler les risques pris en de pareilles circonstances. N'y a-t-il vraiment pas d'autres alternatives à la prison préventive pour un jeune au casier judiciaire vierge ?
Alternatives qui soient compatibles avec le travail de la Justice, son efficacité ?
Nous demandons son hospitalisation en urgence et sa libération car nous sommes des citoyens français et notre République se doit de respecter la personne humaine et ses droits fondamentaux comme la présomption d'innocence.
Je vous prie d'agréer,Monsieur le Juge d'Instruction, l'expression de mes respectueuses salutations.
Lettre de soutien à Lisandru par ses anciens professeurs et ses collègues, ET lettara d'Uliveru SAULI à Lisandru
COLLÈGE ARTHUR GIOVONI
21 12 2011
Tous les personnels du collège Arthur Giovoni expriment leur amitié à Lisandru Plasezotti.
Notre ancien élève, notre collègue surveillant, notre ami est incarcéré aux Baumettes depuis le 20 novembre et a engagé une grève de la faim.
Nous connaissons tous Lisandru comme un étudiant sérieux, un surveillant dévoué, attaché aux valeurs humaines de notre communauté éducative et il nous manque.
Nous apportons notre soutien et toute notre affection à Lisandru et à sa famille se heurtent à l'opacité d'une procédure d'exception.
LYCÉE FESCH
SUSTEGNU à Lisandru PLASENZOTTI
Aux côtés de sa famille, de leurs amis et de la LDH de Corse, nous avons participé à un rassemblement de soutien à Lisandru Plasenzotti. Incarcéré à la prison des Baumettes il a entamé, depuis plus d’un mois, une grève de la faim. Nous, ses enseignants, pouvons témoigner de l’estime et de l’affection que nous lui portons, un jeune homme subissant une première incarcération et n’ayant aucun casier judiciaire. Avec d’autres, nous nous interrogeons sur l’acharnement qui lui est fait : n’y a-t-il pas d’autres alternatives ? Il nous semblait que la théorie des Droits de l’Homme avait appris de l’Habeas Corpus. Force est de voir que nous sommes toujours en retard sur ce principe de base d’un Etat de droit, « nous » qui voulons donner des leçons universelles ! Nos préoccupations sont aussi bien humaines que politiques, au sens de celles de la « polis », citoyennes par rapport à des droits fondamentaux comme la présomption d’innocence.
Un vulemu micca d’un incarcerazioni micca ghjustificata, incù cundizioni di ditenzioni intularabili. Ni chjamemu tutti oramai à a libarazioni subbita di Lisandru Plasenzotti.
Ses professeurs du lycée Fesch :
Lavighju ALBERGHI,
Petru D’ORAZIO,
Ceccè LANFRANCHI,
Ghjambattista ROTILJ FORCIOLI
Ghjuvanmarcu SIRENI.
LETTARA D'ULIVERU SAULI À LISANDRU
A socu, comu monda chi ci so ghjà passati, comu monda chi a campani sempri avali, cio ch’idd’hè l’inghjustizia di a prighjò, cio ch’idd’hè a rialtà di a stituzzioni chi si chjama ghjustizia. Lisandru ci ramenta chi ogni omu, ancu da u fundu di i prighjò t’ha i so dritti.
A socu parchì, incù d’altri ci semu ghjà battuti pà ch’iddi sighini rispittati i nosci dritti di prighjunieri e di patriotti corsi. E una volta di più oghji, Lisandru ci porta annant’a issa strada d’omini curaghjosi ch’un calani u capu dannanzi à l’inghjustizia di i scuri carceri.
Lisandru, sé un esempiu di lotta, di forza e d’avvena pà quiddi chi ricusani i trattamenti d’eccezzioni in i prighjò di Francia. Sé un esempiu chi nutrisci tutti quiddi chi si battini pà ch’iddi sighini rispitatti e ricunisciuti i dritti di l’omu, in a vita di tutti i ghjorna.
Ulivieru SAULI (militenti indipendentistu in residenza furzata in Parighji)
Lettre du père de Lisandru Plasenzotti au juge Choquet
Carghjese le 24 décembre 2011
M. le juge CHOQUET
JIRS Marseille
Monsieur,
Je vous écris une nouvelle fois, même si vous ne répondez pas à mes courriers. En vérité cela n'a pas d'importance, je vous écris pour que vous ne puissiez pas dire, le jour du jugement, « je ne savais pas. »
Nous savons, et vous savez aussi, que vous avez mis en examen et incarcéré mon fils à la demande de la police du commissariat d'Ajaccio (et peut-être d'un autre personnage au pouvoir exorbitant).
Vous savez aussi que mon fils n'a rien à voir avec « la criminalité organisée et la grande délinquance » dont votre juridiction est spécialisée.
Malgré tout vous participez à tenter de briser un jeune homme qui ne fait que défendre des valeurs et des droits qui sont issus de sa culture et de sa civilisation.
Historiquement, en France, police et « justice » ont servi le pouvoir du moment. Le second conflit mondial et l'épisode de l'occupation-collaboration n'ont pas laissé de traces dans la mémoire collective de vos institutions. Et pour cause, personne n'a été puni d'avoir participé, de manière active, à la chasse aux résistants, à l'arrestation et à la déportation des juifs français, y compris les enfants en bas âge, personne n'a été puni pour avoir participé aux sections spéciales (aucune plaque commémorative ne figure au fronton des tribunaux et des commissariats. Le devoir de mémoire est sélectif...).
Ainsi, vous êtes amputé d'une partie de vous même et n'êtes donc pas capable de juger sereinement vos semblables.
Je joins à la présente un article de LA PROVENCE du 6 avril 2009 qui vous est consacré.
Le journaliste rapporte que vous auriez dit « l'erreur judiciaire est la hantise de tous les juges ».
A priori, on ne doit pas douter de votre sincérité, mais à travers la réalité de ce que vous nous faites vivre, on est vite fixé.
Comme vous savez que mon fils ne fait pas partie de « la grande criminalité organisée » (Avec qui serait-il organisé ? De quels revenus occultes bénéficie t-il ?), il vous faut un prétexte pour votre conscience. Donc vous imaginez que mon fils sait peut-être des choses sur cette criminalité organisée. Vous le maintenez en détention pour le punir, faire pression sur lui, peut-être dans le but de le faire parler. Faire souffrir une personne pour qu'elle livre des informations (qu'elle est supposée détenir), et non parce qu'elle a commis un délit ou un crime, c'est de la torture.
Tout Ajaccio sait que des individus ont été relâchés après la garde à vue (sans même être passés dans votre cabinet), alors qu'on a découvert plusieurs empreintes leur appartenant dans la cache d'arme.
Le statut de Lisandru est spécial, on a retrouvé UNE empreinte sur UN sachet en plastique et il a droit à la totale (mise en examen, déportation, embastillement, grève de la faim).
Est-ce à dire que Lisandru a un « pédigrée » de grand délinquant ? Peut être représente t-il une dangerosité particulière pour la société ? Oserez-vous l'affirmer publiquement ?
Les dizaines de personnes qui nous soutiennent pensent le contraire. Ces personnes, que nous avons l'honneur et le bonheur de connaître, ne nous soutiennent pas pour obtenir une pension ou un emploi. Elles l'ont fait spontanément parce que, elles connaissent Lisandru, elles savent comment et de quoi il vit. Elles le savent, mais vous ne semblez pas le savoir car vous n'avez même pas fait d'enquête sur son train de vie et ses moyens d'existence.
Ces explications sont nécessaires car je rendrai ce courrier public. Contrairement à votre prétendu secret de l'instruction qui est régulièrement mis à mal, souvent par vos pairs, nous n'avons pas peur de la vérité.
Dans la première affaire où la police a impliqué Lisandru, juge, procureur et police ont menti en permanence. A présent, le secret de l'instruction sert à fantasmer et à masquer le vide du dossier. Pourtant, régulièrement, quand cela les arrange les procureurs ne se privent pas, eux aussi, de donner des détails sur les dossiers d'affaires pénales très médiatiques. D'ailleurs, alors que la police m'opposait le secret de l'enquête, dans le même temps « une source proche de l'enquête révélait à la presse qu'une empreinte de mon fils avait été découverte sur un sachet dans la cache d'armes ».
Lisandru est un patriote corse imprégné des valeurs de notre vieux peuple. Tout cela peut vous sembler surprenant, et même indécent, mais c'est ainsi. Si vous aviez pris le temps de l'écouter vous le sauriez, mais sans doute le savez-vous et estimez que cela représente une circonstance aggravante.
Lors de la venue de Mme ALLIOT-MARIE à Marseille, vous avez déclaré que « la criminalité corse constituait un danger pour le pays », vous faites juste écho à un procureur qui au début des années 70 affirmait que « les corses avait un chromosome en plus, celui du crime ».
Lisandru perd ses forces, mais il fait grandir les nôtres. Sachez-le.
Votre système injuste et cruel nous est odieux, non seulement il laisse prospérer les mafias mais en plus il frappe le peuple. Il frappe d'autant plus fort lorsque le peuple relève la tête, qu'il vous regarde dans les yeux et qu'il lit au plus profond de vous, les horreurs que vous voulez lui préparez.
Monsieur CHOQUET, lisez « Eichmann à Jérusalem » de Hannah ARENDT, une histoire sur la banalité du mal, vous y verrez peut être un familier.
Cordialement.
PLASENZOTTI Jean-Toussaint
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